• Une soirée à l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec Patrice Chéreau à l'œuvre

    Soirée dans le cadre de l'évènement "Chéreau en son temps"
    Patrice Chéreau à l'œuvre

    à l’initiative de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l'université Paris Sorbonne et le CNRS.

    Lundi 21 novembre 2016

    Le 7 novembre 2016 a débuté, à Paris, un ensemble de manifestations autour de Patrice Chéreau. Ce projet, «Patrice Chéreau en son temps», porté par les universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Paris-Sorbonne ainsi que par le CNRS, est composé de diffé­rents moments : une exposition au lycée Louis-le-Grand, consacrée aux années de jeunesse de l'artiste; une rétros­pective filmique à La Cinémathèque française; un colloque internatio­nal, «Patrice Chéreau en son temps»; un après-midi,   «Patrice Chéreau   et les nouvelles théâtralités », au théâtre Nanterre-Amandiers. Un livre, Patrice Chéreau à l'œuvre, édité par les Presses Universitaires de Rennes (PUR), accom­pagne ces événements. L'Odéon-Théâtre de l'Europe est l'un des partenaires majeurs de ce projet depuis ses origines. La soirée Patrice Chéreau à l'œuvre, dévolue au travail de ce créateur exceptionnel, retisse les fils qui lient la lecture des œuvres, les mises en scène, la direction d'acteurs. Des com­pagnons de route de Patrice Chéreau expriment, au travers d'un choix de textes, l'univers de l'artiste «Vu du plateau», son exigence et sa passion.

    Marie-Françoise Lévy et Myriam Tsikounas 

    Une soirée à l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec Patrice Chéreau à l'œuvre  
    Une soirée à l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec Patrice Chéreau à l'œuvre Odéon Théâtre de l'Europe
    21 novembre 2016
    © Sylvie Le Dantec
    Une soirée à l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec Patrice Chéreau à l'œuvre Odéon Théâtre de l'Europe
    21 novembre 2016
    © Sylvie Le Dantec
     Une soirée à l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec Patrice Chéreau à l'œuvre

    Le plateau avant l'entrée des lecteurs.

    Dominique Blanc,
    Valeria Bruni Tedeschi,
    Éric Caravaca, Marc Citti, Gérard Desarthe,
    Pascal Greggory,
    Marina Hands, Éric Ruf,
    Nada Strancar,
    Thierry Thieû Niang,
    Bernard Verley.

    Lumière : Dominique Bruguière.

    Odéon Théâtre de l'Europe, 21 novembre 2016
    © Sylvie Le Dantec

     

    Textes extraits de

    Lettre de Maria Casarès (texte inédit)
    Les visages et les corps de Patrice Chéreau 
    (Flammarion, 2010, publié dans le cadre de l'invitation du musée du Louvre)
    Transversales de Patrice Chéreau (Le Bord de l'eau, 2010)
    Patrice Chéreau à l'œuvre, sous la direction de Marie-Françoise Lévy
    et Myriam Tsikounas (Presses universitaires de Rennes, 2016).
    Entretien avec Anne-Françoise Benhamou
    Patrice Chéreau, un trajet de Colette Godard,
    commenté par Patrice Chéreau (éd. du Rocher, 2007)
    J'y arriverai un jour de Patrice Chéreau. Ouvrage réalisé par Georges Banu
    et Clément Hervieu-Léger (Actes Sud, 2009, coll. Le temps du théâtre)
    Les Enfants de Chéreau, une école de comédiens de Marc Citti
    (Actes Sud-Papiers, 2025, coll. Apprendre)
    Entretien avec Moussa Abadi (France Inter, 23 juin 2966)
    Entretien avec Lucien Attoun (France Culture, 6 novembre 1999)
     

     

    Patrice Chéreau s'est toujours refusé à faire la théorie de son art.
    Si tous ses textes publiés, peu nombreux, sont remarquables,
    aucun ne se présente comme une somme :
    il écrit sur Lulu, sur le Ring, il signe - pas systématiquement -
    des textes de programmes aussi décisifs que concis, il livre quelques
    fragments autobiographiques dans Les visages et les corps.
    Ainsi, l'essentiel de sa parole d'artiste est issu d'entretiens :
    il en a donné beaucoup, souvent approfondis, passionnants.
    Il y remet sans relâche sa pratique sur le métier, fuyant les généralités,
    s'attachant toujours à la particularité de chaque projet et à la singularité
    des êtres - à laquelle il tenait plus que tout, comme l'exprime chacune de ses fictions.
    Travail est un des mots qui revient le plus souvent dans ces dialogues.
    Invité au lycée Louis-le-Grand en 2008 pour y raconter ses débuts (un exercice
    qu'il n'aimait guère), il définit ainsi ce qui l'avait attiré dans ce groupe théâtral
    qui s'était fait connaître depuis quelques années déjà: «C'était un endroit
    où on travaillait». Cette passion du travail n'est pas qu'un éloge de
    l'artisanat du théâtre; c'est surtout l'expression d'un rapport au monde.
    Travailler, pour Patrice Chéreau, c'est transformer- les œuvres, les acteurs
    (« On voit, sur le plateau, la façon dont leur rôle les a modifiés »), et avant tout
    lui-même et sa propre pensée. Non le monde, mais tous ces bouts du monde.
    Et bien d'autres encore : ce n'est pas par emphase, je crois, que tant de spectateurs
    ont dit qu'un de ses spectacles ou de ses films avait changé quelque chose en eux.
    Travailler, c'est aussi transmuer la plus grande solitude en un endroit de partage
    («Tout me manque et j'en fais des récits»), c'est se laisser traverser par les autres
    (« Je ne suis en un sens - et avec bonheur - que la somme des gens que j'ai
    rencontrés »), c'est se donner la possibilité de changer tout en restant fidèle
    à son geste intérieur («J'y arriverai un jour »), c'est être au présent du monde
    en y renaissant sans cesse, et jusqu'au bout.

    Anne-Françoise Benhamou

     
       
       

     

     

     

     

     

    seconde partie de soirée

    projection du film

    Une soirée à l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec Patrice Chéreau à l'œuvreLe Temps et la Chambre
    de Botho Strauss

    réalisé par Patrice Chéreau pour la télévision (France, 1992, 85 min)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    d'après sa mise en scène de la pièce présentée en 1991 à l'Odéon-Théâtre de l'Europe (Molière 1992 du meilleur spectacle du théâtre public)

     

    Une soirée à l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec Patrice Chéreau à l'œuvre

    Olaf et Julius cohabitent, co-existent... Ils sont sortis du monde et le regarde du haut de leur fenêtre avec ce mélange d'ironie et de tendresse. Surgit une jeune femme, Marie Steuber, avec elle, la vie, ses passions, ses douleurs, ses souvenirs, ses rencontres improbables, et celles qui sont inévitables. Le temps d'une vie ou celui d'un instant, la chambre intime et universelle, au coeur la colonne, l'axe du monde... 

     

     

     

     

     

     

     

    Botho Strauss est quelqu'un qui a une chose précise à dire sur le monde, sur ce que la vie des hommes est en train de devenir: défaite, détruite, démolie, en tout cas fragmentaire. Il n'y a aucune nostalgie chez lui. C'est un théâtre de maintenant, et des sociétés occidentales de maintenant. Ses portraits sont ceux d'un moraliste qui décrit son époque. Il est à la fois profond et très drôle. Ce qu'il écrit c'est peut-être ce que Tchékhov écrirait s'il vivait aujourd'hui.

    Patrice Chéreau, L'Événement du jeudi, 3 octobre 1991 

     

       
       
       

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une soirée à l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec Patrice Chéreau à l'œuvre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    © Patrice Chéreau © photo Ros Ribas.

     

     


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